note: je vous remet ici le lien vers la page du cours du CASO du quadrimestre passé où nous survolions une histoire de livre et des techniques de mise en page.
Pour faire du papier, il fallait beaucoup d'eau, et une eau très pure. Eau nécessaire à la fois pour le fonctionnement des maillets et la trituration des pâtes. […] Cette eau doit répondre à certaines conditions. Telles rivières n'ont jamais permis aux moulins situés sur leur cours, de réaliser des produits convenables. Elles colorent le papier en brun de manière assez accentuée : tel est le cas des eaux chargées en fer, de matières terreuses, d'algues ou de débrits organiques. En principe l'eau devait donc être limpide et pure; afin d'éviter l'emploi d'une eau souillée de détritus de toutes sortes, les fabricants de papiers installent de préférence leurs moulins en amont des villes plutôt qu'en aval. […] D'autre part on remarque que les premiers grands centres papetiers sont souvent nés en région calcaire […].
Par ailleur la proximité des centres urbain était nécessaire afin de facilité l'accès aux chiffons, Car pour produire du papier, il faut de la chiffe blanche débarrassée de tout corps dur. Plusieurs étapes suivent alors avant de faire du papier :
le « pourrissage » : la chiffe est déchirée en petits morceaux et placée dans des caves où elle fermente pour éliminer la graisse et isoler la cellulose ;
le battage et la trituration : la chiffe est ensuite amenée au moulin à papier. Sa particularité est que son arbre a été munis de lèves qui permettent de soulever des maillets et des pilons qui sont placés dans des récipients en bois, les « piles », où se trouve la chiffe. Quand les maillets et pilons sont munis de clous, on parle de « piles à raffiner », dans le cas contraire, de « piles à effleurer ». La chiffe est triturée dans une eau savonneuse permettant d'obtenir une pâte plus ou moins épaisse, la « pâte à papier ». Cette fabrication consomme beaucoup d'eau, une eau limpide et pure, sans présence de fer, de matières terreuses, d'algues, de débris organiques ;
la réalisation d'une feuille à l'aide d'une « forme » : la pâte à papier est chauffée à une température donnée dans laquelle on plonge une « forme » qui est un châssis en bois garni de fils de laiton qui retient la pâte et laisse passer l'eau. L'ouvrier agite la forme pour obtenir une pâte également répartie sur la forme ;
la feuille est retirée de la forme après un début de séchage et l'ouvrier « coucheur » la pose sur un feutre destiné à boire l'eau de la pâte ;
on place ensuite plusieurs feuilles et feutres sous une presse pour expulser l'eau. Les feuilles ainsi essorées sont placées sur le « petit étendoir » où elles sèchent à l'air libre ;
encollage des feuilles pour leur donner un aspect lisse et éviter qu'elles boivent l'encre ;
séchage des feuilles au « grand étendoir » ;
« satinage » et « lissage » des feuilles à l'aide de silex ;
les feuilles sont ensuite généralement réunies en « mains » de vingt-cinq feuilles et en « rames » de vingt mains.
Un exemplaire de la Bible de Gutenberg conservé à la New York Public Library, aux États-Unis. source
Un atelier d'impression du temps de Gutemberg.
marque d'imprimeur de Josse Bade montrant une presse typographique au XVe siècle
Taille d'un poinçon typographique
Différentes étapes de la fonte d'un caractère. source
Poinçons originaux du Garamont au musée Plantin-Moretus
Spécimen des caractères de Claude Garamond, imprimé par Egenolff-Berner à Francfort en 1592. source
Caractère de civilité par Robert Granjon (caractère dessiné vers 1557)
Les imprimeurs
Un atelier typographique au XVe siècle dans la Grant danse macabre des hommes et des femmes, Lyon, M.Husz, 1499, in-fol.
Le maître imprimeur, dans la seconde moitié du XVe siècle a des rôles multiples. Il est bien souvent tout à la fois artisant imprimeur, mais aussi libraire, parfois éditeur, toujours marchand, négociant et savant. L'imprimeur voyage beaucoup, il part de foire du livre en foire du livre vendre ses ouvrages, prendre contact auprès d'autres imprimeurs, rencontrer d'éventuels bienfaiteurs ou mécènes.
Veiller à la bonne marche d'un atelier typographique, corriger les épreuves qui sortent sans cesse des presses, diriger également une entreprise d'éditions, entretenir une correspondance active avec les libraires étrangers et avec beaucoup de gens de lettres, faire en même temps soi-même œuvre personnelle de savant : tâche écrasante dont on peut à bon droit s'étonner qu'un Alde, un Josse Bade ou un Robert Estienne, ait puvenir à bout (op.cit., p.218-219)
Pour mener à bien ces tâches l'imprimeur est entourés de compagnons imprimeurs, de correcteurs, de graveurs de poinçons, parfois de relieurs (les livres sont souvent vendus en simples feuillets reliés aux goût des acheteurs par le soins de relieurs indépendants). Il est important de souligner qu'au XVe et au XVIe siècle, la corporation des imprimeurs affirme avec vigueur, qu'elle n'exerce pas une profession « mécanique », et afin de le signifier, les imprimeurs portent l'épée.
Par ailleurs, chaque imprimeur dans cette période foisonnante de développement technique (et des formes graphiques engendrées par celle-ci) apporta sa contribution au développement du livre. Quelques exemples ci-dessous.
Erhard Ratdolt est le premier à utiliser des bois gravés pour l'ornementation et non des enluminures manuscrites. En effet sur les premiers incunables comme par exemple la b42 de Gutemberg, les lettrines sont executées à posteriori de l'impression à la main. Il officia dans une premier temps à Venise puis Augsbourg, sa ville natale.
Euclide, Elements, imprimé par Erhard Ratdolt, 1482
Erhard Ratdolt, Venise, 1477.
Johannes Müller, Astronomy - Regiomontanus Kalendarium, Augsburg, Erhard Ratdolt, 1499
Alde Manuce et les presses Aldines. L'édition ci-dessous est un exemple de l'utilisation du caractère italique imaginé par Alde Manuce et qu'il fait graver par Francesco Griffo. Le format de l'édition, petit, et le texte de poésie (nécessitant des alinéas), imposait l'utilisation d'une typographie utilisant plus de caractères par ligne, ce que l'italique permit. Ce n'est que par la suite que l'usage de l'italique s'est structuré, par exemple pour les citations («l'habitude d'utiliser l'italique pour les citations semble être née à Bâle chez les Froben en 1510-1520 » op.cit. l'apparition du livre, p.463). Cette collection d'ouvrage In-8° que l'on peut considérer comme une collection « de poche », était destinée à vulgariser les œuvres des classiques latins et poètes italiens.
Lucretius, De rerum natura..., imprimé à Venise par Aldus Manutius & Andreas Torresanus, 1515.
marques d'imprimeurs (de g. à d.) : Alde Manuce, Johann Froben, Nicolas Jenson & Robert Estienne.
Colophon et marque d'imprimeur d'Erhard Ratdolt d'un incunable traitant d'astronomie.
Josse Bade est l'un des premier imprimeur à endosser un rôle bien plus large que celui seul d'imprimeur. Véritable homme d'affaire, il ouvre des succursalles dans plusieurs centres d'imprimerie en Europe et travaille avec de nombreux typographes et éditeurs.
Aristotelis Aristote Ethici seu Morales libri philosophorum, imprimé par Josse Bade, 1517
La typographie
La longue histoire de l'écriture des textes manuscrits est jalonnées de courants et de normalisations, répondant à certains besoins d'unification des écritures. Elle précède bien évidemment l'apparition de l'imprimerie typographique mais l'arrivée de cette dernière et le contexte de la Rennaissance va pousser l'affirmation de nouveaux caractères humanistes.
Psalterium cum canticis. Hymni (détail), imprimé par Fust & Schöffer, Mayence, 1457
Les Gothiques Textura
Esthétiquement parlant, elle se caractérise par un effet de forte densité du texte, de trame et de régularité ou de « texture », produit par des fûts verticaux, réguliers épais et serrés.
On a parfois mis en avant le prix élevé du parchemin et la nécessité de faire entrer le plus de texte possible dans peu d'espace, mais l'épaisseur du trait vertical ne justifie pas totalement cette explication, de même que la présence fréquente de bords ou bandes de séparation de colonnes vierges de texte.
On a aussi évoqué l'élan vertical de l'architecture gothique.
La textura se subdivise en de très nombreux styles, parmi lesquels on a pu distinguer cinq tendances :
textus quadratus (texte carré, textura quadrata),
textus prescissus (texte resserré),
littera textualis formata (lettre de texte en forme),
littera textualis (lettre de texte),
littera textualis currens (lettre de texte cursive).
Exemples de Gothiques Textura au XIVe et au XVe siècle. Calligraphie, Claude Médiavilla, éditions de l’Imprimerie Nationale, 1993
Exemple de Gothique Batarde. Calligraphie, Claude Médiavilla, éditions de l’Imprimerie Nationale, 1993
Double page (détail) de la b42 de Gutemberg, composée en Gothique Textura
Il est important de considérer à quel point la technique et la rareté des matériaux a influencé les formes typographiques, micro-typographique et même linguistique.
Si l'on ajoute qu'en cette époque où le parchemin et même le papier étaient denrées précieuses, les textes des livres de travail étaient copiés dans une écriture serrée, pleine d'abréviations, presque sans interligne, sans aucun espace libre souvent entre les paragraphes et même les chapitres, on comprendra pourquoi les manuscrits de travail ont si souvent un aspect confus et nous apparaissent d'une consultation si difficile . (op. cit. p.129)
Incunabula Biblia Latina (détail), imprimé à Venise par Franz Renner, 1482/83
L'arrivée des fontes humanistes
L'apparition de la Renaissance en Italie à partir du XIVe siècle correspond à une période de recherche systématique des traces antérieures au Moyen Âge et notamment de l'écriture précédent le style gothique. Cette recherche des textes antiques, en Vénétie et à la cour d'Avignon, incite à s'intéresser aux manuscrits d'auteurs antiques copiés aux XIe et XIIe siècles en minuscule caroline. Cette écriture est alors selon eux reflet de la pureté de l'antiquité, par opposition avec l'écriture gothique jugée barbare.
exemple de minuscule caroline
exemple de cursive romaine
Double pages de l'Hypnerotomachia Poliphili composé dans une typographie humaniste, impression par Alde Manuce, Venise, 1499, source
Quelques autres pages de l'Hypnerotomachia Poliphili, impression par Alde Manuce, Venise, 1499. source
Les formats
Le format d'un livre définit la forme et la dimension d'un livre et est souvent désigné en bibliophilie par des termes complexes, que l'on retrouve très souvent dans les descriptions de livres anciens [...], tels que in-folio, in-octavo, in-16... [...] Pour simplifier, un livre est composé d'un ensemble de feuillets (autrement appelés cahiers), liés les uns aux autres. Chacun de ces feuillets est obtenu par le pliage d'une feuille de papier rectangulaire appelée « feuille dorigine ». Le nombre de plis va en fait être à l'origine du format. Si la feuille est utilisée telle quelle, sans être pliée, son format sera appelé "in-plano" autrement dit, à plat et ne possèdera que deux pages (le recto et le verso). En utilisant cette terminologie, le mot «Folio» nous dirait que la feuille originale de papier a été pliée une fois, résultant en deux feuilles. Si la feuille est pliée deux fois, on obtient 4 pages et un volume in-quarto (in-4) et ainsi de suite jusqu'à maximum 16 plis.
Canon de division harmonieuse conçu par Villard de Honnecourt utilisé pour les éditions Baghera. source
Nous avons entrevu le quadrimestre précédent les canons médiévaux, comme le canon de division harmonieuse, de Villard de Honnecourt, datant du XIIIe siècle et utilisé par les moines copistes. La question des proportions est d'autant plus importante avec l'essors de l'imprimerie et le regain d'intérêt pour l'Antiquité qui caractérise la Renaissance. La redécouverte des mathématiciens grecs contribua à un renouveau de la géométrie et de nouveau champs d'application comme la typographie et la mise en page.
En effet plusieurs graveurs et imprimeurs se sont intéressés au nombre d'or et la suposée à la divine proportion. Nous pouvons notamment citer Geoffroy Tory, qui dans son célèbre ouvrage en 3 tomes Le Champs Fleury, tente une comparaison entre la proportion des corps humain et les lettres.
Il propose pour la première fois en 1529, dans son traité sur le dessin de lettres le Champ fleury, des dessins de lettres romaines mais aussi des alphabets gothiques, bâtards, tourneurs ou encore utopiques. Il envisage également la création de signes diacritiques propres à la transcription du français, notamment les cédilles et les apostrophes ainsi que les accents graves et aigus
Le De divina proportione (De la proportion divine) de Lucas Pacioli et illustré par Léonard de Vinci est un livre de mathématiques publié aux alentours de 1498 à Milan et publié pour la première fois en 1509. Son sujet principal est la proportion mathématique (le titre renvoie au nombre d'or) et son application en géométrie, dans les arts et en architecture. La clarté du texte et des illustrations ont contribué au succès du livre et à sa diffusion au-delà des cercles mathématiques. source
Quelques pages du De divina proportione, Lucas Pacioli, 1509
De même que De Vinci et Tory, le célèbre graveur allemand Albrecht Dürer s'est lui aussi intéressé au dessin de caractère dans son texte Proportions des Lettre, consultable ici dans une traduction anglaise.
Quelques pages du Illustrations de Underweysung der Mesung dem Zirckel und Richtscheyt in Linien ebnen und gantzen corporen…, D'Albrecht Dürer, 1525. consultable ici
Gloses & notes marginales
Exemple de glose commentant le texte principal : Prima Septima pars hujus operis : continens textum Biblie cum postilla domini Hugonis Cardinalis
Livre d’Isaïe avec gloses, premier quart du XIIIe siècle, manuscrit sur parchemin, BnF
Le texte original, en plus gros caractères, est complètement encerclé, cerné par la glose qui intervient à plusieurs niveaux, dans les marges, entre les lignes et est elle-même annotée. Des pieds-de-mouche à l’encre rouge et bleue signalent les articulations du discours. source
Quelques exemples de gloses et de notes marginales particulièrement verbeuses.
Manicule indiquant un commentaire
La Bibliothèque de Babel
Les bibliothèques
Les écritures spéculatives
L'auteur
La nouvelle
Sujet
Ressources
Les bibliothèques
La bibliothèque de Cincinatti avant sa destruction.
salle Ovale de la bibliothèque Richelieu à Paris en 1936.
Paul Otlet, L'encyclopédie documentaire, 1905
Paul Otlet, Le Répertoire bibliographique universel, 1905
Que me demande-t-on, au juste? Si je pense avant de classer? Si je classe avant de penser? Comment je classe ce que je pense? Comment je pense quand je veux classer? [...] Tellement tentant de vouloir distribuer le monde entier selon un code unique; une loi universelle régirait l'ensemble des phénomènes: deux hémisphères, cinq continents, masculin et féminin, animal et végétal, singulier pluriel, droite gauche, quatre saisons, cinq sens, six voyelles, sept jours, douze mois, vingt-six lettres. Malheureusement ça ne marche pas, ça n'a même jamais commencé à marcher, ça ne marchera jamais. N'empêche que l'on continuera encore longtemps à catégoriser tel ou tel animal selon qu'il a un nombre impair de doigts ou des cornes creuses.
Georges Perec, Penser/Classer
Aby Warburg, l'Atlas Mnémosyne
Giulio Camillo, le théâtre de la mémoire
Le nom de la rose réalisé par Jean-Jacques Annaud d'après le roman d'Umberto Eco (1986)
La bibliothèque d'Umberto Eco
L'écriture
Image par Anne-Dauphine Borione
Les écritures spéculatives
Aaron Marcus, Noise Barrier, années 1970
Henri Michaux, Sans titre, 1954 | Alphabet (verso), 1927
Leon Ferrari, Untitled, 1962 | Escritura, 1976 | Escrituras, 1977
Jorge Luis Borges est un écrivain argentin né le 24 août 1899 à Buenos Aires et mort à Genève le 14 juin 1986. Ses œuvres dans les domaines de l’essai et de la nouvelle sont considérées comme des classiques de la littérature du xxe siècle.
Borges privilégie l’aspect fantastique du texte poétique, rejetant une écriture rationnelle, qu’il juge insuffisante et limitée. Une des influences majeures du réalisme magique latino-américain, Borges est aussi un écrivain universel dans lequel chacun peut se reconnaître. Son travail érudit, et à l’occasion délibérément trompeur (Tlön, Uqbar, Orbis Tertius), traite souvent de la nature de l’infini (La Bibliothèque de Babel, Le Livre de sable), de miroirs, de labyrinthes et de dérive (Le Jardin aux sentiers qui bifurquent), de la réalité, de l’identité ou encore de l’ubiquité des choses (La Loterie à Babylone).
sources
La nouvelle
La Bibliothèque de Babel est une nouvelle de l'écrivain Jorge Luis Borges publiée en 1941, puis en 1944 dans son célèbre recueil Fictions. Cette nouvelle est inspirée d'une nouvelle de l'écrivain, philosophe et mathématicien allemand Kurd Lasswitz intitulée La Bibliothèque universelle et publiée pour la première fois en 1904.
La nouvelle décrit une bibliothèque de taille gigantesque contenant tous les livres de 410 pages possibles (chaque page formée de 40 lignes d'environ 80 caractères) et dont toutes les salles hexagonales sont disposées d'une façon identique. Les livres sont placés sur des étagères comprenant toutes le même nombre d'étages et recevant toutes le même nombre de livres. Chaque livre a le même nombre de pages et de signes. L'alphabet utilisé comprend vingt-cinq caractères (vingt-deux lettres minuscules, l'espace, la virgule et le point; cette dernière précision est insérée dans le texte de la nouvelle sous forme d'une note de l'éditeur, censé en avoir reçu le manuscrit authentique).
Cette bibliothèque contient tous les ouvrages déjà écrits ainsi et tous ceux à venir parmi un nombre immense de livres sans aucun contenu lisible (puisque chaque livre peut n'être constitué que d'une succession de caractères ne formant rien de précis dans aucune langue).
Cette nouvelle, une métaphore de la littérature, est profondément influencée par la kabbale.
Selon Borges, ou plutôt le narrateur, la bibliothèque est immense mais non infinie car le nombre de combinaisons possibles est lui-même fini ; il ajoute qu'il est absurde de supposer qu'elle s'arrête quelque part, et postule qu'elle pourrait être cyclique, en se répétant sans cesse, et donc infinie ; il conclut son récit par : « le désordre apparent, se répétant, constituerait un ordre, l'Ordre. Ma solitude se console à cet élégant espoir. »
sources
Après avoir lu la nouvelle La Bibliothèque de Babel de Jorge Luis Borges, vous en exprimerez une transcription graphique. (Le .pdf de la nouvelle)
Pour cela, vous dégagerez des notions repérées dans le texte. Vous mettrez en place des principes graphiques faisant échos à ces notions. Il ne s'agit pas de mettre en page la nouvelle.
Le format fini de votre édition doit être de 125 × 210 mm
L'édition doit comporter au minimum de 40 pages.
L'impression intérieur est obligatoirement en noir. La couverture en revanche peut être en couleur.
Le texte, l'iconographie, les choix typographiques, de reliure et de papiers vous sont laissés absolument libres.
2 exemplaires de l'édition sont à réaliser (l'un pour vous, l'un pour le rendu).
Date de remise du travail (édition imprimée, dossier d'assemblage Indesign et courte note explicative) : 26 mars en début de cours
Ressources
Penser/classer, Georges Perec, Éd. du seuil, 1985
L'art de la mémoire, Frances A.Yates, Gallimard, NRF, 1975
Des Étoiles nouvelles. Quand la littérature découvre le monde, William Marx, Fayard, 2021
La Bibliothèque, la nuit, Alberto Manguel, Acte Sud, 2006
l'Atlas Mnémosyne, Aby Warburg avec une présentation de Roland Recht, L'Ecarquillé, 2012
Le théâtre de la mémoire, Giulio Camillo, Allia, 2001
L'homme et ses signes, Adrian Frutiger, Atelier Perousseaux, 1983
La Tour Peeters Benoît & Schuiten François, Casterman, 1987
L'Apparition du livre, Lucien Febvre et Henri-Jean Martin, Albin Michel, 1958
L'imprimé en Europe occidentale, 1470-1680, Malcom Walsby, Presses Universitaires de Rennes, Didact Histoire, 2020
Histoire du livre et de l'édition - Production & circulation, formes & mutations, Yann Sordet, Albin Michel, 2020
Aux racines du livre, Filippo Ronconi, Éditions de l'EHESS, 2022
Petite histoire de la librairie française, Patricia Sorel, La fabrique, 2021
À pleine pages, Histoire du livre - volume I, Bruno Blasselle, Découvertes Gallimard, Histoire, 1997
Le triomphe de l'édition, Histoire du livre - volume II, Bruno Blasselle, Découvertes Gallimard, Histoire, 1997
La Révolution de l’imprimé dans l’Europe des premiers temps modernes, Elizabeth L. Eisenstein, éd. La découverte, 1991
Histoire du livre, Albert Labarre, Presse Universitaires de France, Que sais-je?, 1998
Abécédaire insolite du livre ancien, Christine Bénévent, Éditions de l'école des Chartes
Dictionnaire de l’argot des typographes augmenté d’une histoire des typographes au XIXe siècle et d’un choix de coquilles célèbres, Eugène Boutmy, Le Mot et le Reste, 2005 (en ligne ici)
Chier dans le cassetin aux apostrophes… et autres trésors du vert langage des enfants de Gutenberg, David Alliot, Editions Horay, Paris, 2004.
Nuit de la Librairie, Albane Penaranda reçoit l'historienne Patricia Sorel. Dans ce premier entretien, il est question du commerce des livres depuis l'époque médiévale jusqu'au début du XIXᵉ siècle et du bouleversement majeur qu'a été l'invention de l'imprimerie.
Les typos sur le carreau, Histoire des métiers (Histoire des Métiers, épisode 4), un documentaire d'Amélie Meffre, réalisé par Marie-Laure Ciboulet.
présentation de l'Hypnerotomachia Poliphili par Sandrine Cunnac (bibliothèque municipale de Lyon), Martine Furno (université Stendhal – Grenoble 3) et Catherine Volpilhac-Auger (ENS de Lyon et IUF)
On trace avec une règle et un crayon le canon de Van de Graaf sur l'un des formats distribué et on positionne les blocs qui doivent accueillir le texte.
aplat :
Impression de teinte sans dégradé et sans trame.
approche de paire :
Voir crénage
B
BAT (Bon À Tirer) :
Accord du client, par l'apposition de sa signature, sur une épreuve numérique pour le lancement de l'impression définitive.
belle page :
Première page d'un feuillet (qui se retrouve donc à droite dans l'édition).
bichromie :
Impression en deux couleurs.
blanchet :
Le blanchet est un élément déterminant dans le procédé d'impression offset. Il est réalisé avec un matériau caoutchouteux et s'interpose entre le cylindre porte-plaque et le papier. Il reçoit l'encre de la plaque et la transfère sur le papier. Le papier passe entre le cylindre porte-blanchet et le cylindre de contre-pression. source
bourdon :
En typographie, le bourdon est un oubli de lettres, de mots, de paragraphes, voire de pages entières. source
C
cadratin :
Le cadratin, en typographie, est une unité de mesure de longueur des espaces. Sa traduction anglaise em (de la lettre M) est utilisée comme symbole de l'unité. Cadratin vient du latin cadratus, qui signifie « carré ». source
cahier :
Pages résultant du pliage d'une feuille.
capitale :
Lettre majuscule
cellule :
Élément d'un tableau
chaîne graphique :
La chaine graphique est une expression, communément employée dans l'industrie graphique, pour désigner l'ensemble des professions qui interviennent de la conception à la finalisation d'un produit graphique qui sera produit à de multiples exemplaires par un procédé d'impression. source
chemin de fer :
La mise à plat ordonnée de l'ensemble des pages de l'édition. C'est le plan qui vous permet d'avoir une vue d'ensemble du déroulé de votre travail de mise en page.
cheminée :
Lézarde formant une ligne verticale dans un bloc de texte.
codex :
Un codex (pluriel : codices) est un cahier formé de pages manuscrites reliées ensemble en forme de livre. Cet ancêtre du livre moderne a été inventé à Rome durant le IIe siècle av. J.-C. et s'est répandu à partir du Ier siècle, pour progressivement remplacer le rouleau de papyrus (le volumen) grâce à son faible encombrement, son coût modéré, sa maniabilité et la possibilité qu'il offre d'accéder directement à n'importe quelle partie du texte. source
coquille :
Faute de frappe
crénage :
Le crénage, ou approche de paire (kerning en anglais), est l'ajustement de l'espacement entre les paires de lettres d'une police de caractères à chasse variable. Dans une police bien crénée, l'espacement optique entre deux lettres est identique, quelle que soit la paire de lettres considérée. Dans une fonte de caractère créée dans les règles de l'art, le crénage est fait manuellement par le fondeur pour toutes les paires de caractères une à une. Dans le cas contraire, les logiciels de gestion de fonte peuvent le faire automatiquement, mais cela donne un moins bon résultat.
Les paires de caractères doivent être testées et réglées dans les deux combinaisons possibles (par exemple, « ab » et « ba »), l'espacement à droite et à gauche de chaque caractère étant souvent différent en fonction de sa forme.
Enfin, certaines lettres peuvent se toucher comme les doubles t, double f ou fi (tt, ff, fi) : ce sont les ligatures esthétiques. source
cul de lampe :
En typographie, un cul-de-lampe est un ornement placé en bas d'une page de fin de chapitre ou de livre. Il prend généralement la forme d’un triangle composé d'un dessin abstrait ou imagé comme avec le fleuron typographique. Le cul-de-lampe désigne aussi l'arrangement décoratif d'un texte qui va en diminuant, d'une ligne à l'autre, jusqu'à ne plus former qu'une pointe sur la dernière ligne. source
D
drapeau :
Travail des textes non justifiés afin d'équilibrer les différentes lignes de blocs de texte dans le but d'en améliorer la lisibilité.
E
encartage :
L'Encartage c'est l'insertion d'un cahier dans un autre.
esperluette :
L’esperluette ou esperluète (nom féminin), également appelée éperluette, perluette, perluète, « et » commercial ou « et » américain — en anglais : ampersand —, désigne le logogramme &. Elle résulte de la ligature des lettres de la conjonction de coordination « et » et possède la même signification. source
ex-libris :
Un ex-libris (du latin ex libris meis, « faisant partie de mes livres »), est une inscription à l'intérieur d'un livre, par laquelle le propriétaire marque nommément sa possession. L'ex-libris peut prendre la forme d'un tampon, d'un cachet, etc.
Par métonymie, un ex-libris désigne une vignette artistique collée à l'intérieur d'un livre, mentionnant éventuellement le nom du propriétaire, ses armes, sa devise. Cette vignette peut être une gravure personnalisée qu'un collectionneur colle sur le contre-plat (l'intérieur de la couverture) ou sur la page de garde de ses livres, comme marque d'appartenance. source
ex-dono :
Un ex-dono est une inscription indiquant qu'un objet, souvent un livre, a été donné à celui chez qui on le trouve. L'inscription n'est pas forcément de la main du donateur, contrairement à un autographe ou d'une dédicace (ou plus précisément d'un envoi). C'est donc une marque de provenance, tout comme l'ex-libris. source
F
façonnage :
Ensemble des opérations de fabrication du livre : pliage, assemblage, couture, encollage, grecquage, pelliculage, etc.
faux-titre :
Le faux-titre ou avant-titre (aussi orthographié faux titre ou avant titre), également appelé première page de titre, est la première page imprimée d'un livre.
Le faux-titre contient uniquement le titre de l'ouvrage et est différent de la page de titre qui elle contient également le sous-titre de l'œuvre, le nom de l'auteur, et parfois d'autres informations1.
En occident, il est imprimé sur la première des pages impaires, dites belles pages2 et généralement placé après une page de garde et avant la page de titre. Son contenu se place suivant la répartition normale des blancs : quatre dixièmes en tête et six dixième en pieds3et ne porte pas de folio.
Au verso du faux-titre, cette page reste le plus souvent blanche, mais on y trouve aussi la liste des ouvrages du même auteur. source
feuillet :
Partie d'une feuille de papier contenant deux pages : le recto et le verso (10 feuillets = 20 pages).
filet :
En typographie, un filet est un trait de taille et de graisse variables qui accompagne les éléments de texte ou les images pour les mettre en valeur et les différencier, pour créer des tableaux et des encadrés, pour séparer des colonnes. Il marque aussi la fin d'un chapitre ou sert simplement d'élément décoratif dans la composition. En informatique personnelle, il est souvent confondu à tort avec la commande « souligné ». source
fleuron :
En imprimerie, un fleuron est une vignette typographique en forme de fleur ou de feuille stylisées, ornant le titre ou les blancs d'une composition. Cet ornement typographique sert aussi de cul-de-lampe pour marquer la fin d'un chapitre du livre.
En reliure, le fleuron est l'ornement qu'on retrouve au dos d'un livre et la marque de l'imprimeur. C'est aussi le nom du fer servant à graver cet ornement. source
folio :
Numérotation des pages. Folio en latin signifie Feuillet.
fond perdu :
Espace hors format disparaissant lors de la coupe finale. le fond perdu permet entre autre de laisser en débord des images.
format fini :
C'est le format obtenu après toutes les opérations de façonnage.
G
gaufrage papier :
Le gaufrage papier est la forme en relief sur le papier avec ou sans impression.
glose :
Une glose est un commentaire linguistique ajouté dans les marges ou entre les lignes d'un texte ou d'un livre, pour expliquer un mot étranger ou dialectal, un terme rare. source
glossaire :
Un glossaire est proprement une « collection de gloses », c'est-à-dire (au sens premier) une liste de définitions explicitant des termes obscurs ou anciens. Le terme glossaire est souvent confondu avec lexique (une indexation de lemmes). source
gouttière :
L'espace entre 2 colonnes
grand fond :
Marges extérieures
grecquage :
Le grecquage est une des étapes du processus de la reliure. Elle consiste à entailler sur le dos du volume à l'aide d'une scie à main. Ces entailles recevront les nerfs qui ne seront dès lors plus saillants par rapport au dos des cahiers. source
graisse d'un caractère :
L'épaisseur du tracé d'un caractère (Bold, Regular, Light, etc.)
grammage :
Poids d'une feuille par mètre carré, épaisseur du papier.
grep :
Un programme créé dans les années 70, pour les systèmes d’exploitation Unix. Utilisé pour la recherche et le filtrage de chaînes de caractères. Selon certaines sources, ce terme est un raccourci de global regular expression print. La base historique, dit-on, serait une commande de l’éditeur Unix « ed »: g/RE/p. source
grille typographique :
Une grille typographique est une structure à deux dimensions, composée de séries d'axes verticaux et horizontaux se croisant. Elle est utilisée pour structurer un contenu. source
H
habillage (texte en) :
En typographie, l'habillage consiste à placer le texte composé autour d'une image : on dit qu'un texte « habille » une illustration quand, au lieu d'être composé sur la largeur de la colonne ordinaire, il épouse le contour — régulier ou irrégulier — d'une image (photographie, gravure) ou d'un élément graphique. source.
héliogravure :
L'héliogravure ou rotogravure est un procédé d'impression particulièrement adapté aux très longs tirages où une haute qualité de reproduction est exigée. L'héliogravure est aussi un procédé ancien et de très haute qualité et rareté pour les tirages photographiques d'art (procédé appelé aussi « héliogravure au grain »). L’héliogravure permet le transfert d'une image sur une plaque de cuivre grâce à une gélatine photosensible. C'est un procédé d'impression en creux, comme la gravure en taille-douce, et non en relief comme la gravure sur bois ou la typographie. Cela signifie que l’encre est retenue dans les creux de la forme imprimante, et non à sa surface. L’image est tramée selon une trame très fine et la gélatine insolée est reportée sur le cuivre, soumis à la morsure d’un acide. À la différence de la similigravure, où les parties claires se traduisent par des petits points en relief et les foncées par des points plus larges, ici les parties claires sont gravées légèrement et les parties sombres profondément. On utilise une encre très liquide et relativement transparente. La forme est un cylindre ; l’encre est déposée par des rouleaux encreurs et une racle enlève le surplus, l’encre demeurant dans les alvéoles. Sous la pression, l’encre se dépose sur le papier, donnant des gris plus ou moins denses selon l’épaisseur de l’encre déposée. La trame n’est pas visible, contrairement à la similigravure. Les noirs sont très profonds là où la couche d’encre est épaisse, alors qu’elle est très fine dans les parties claires. source
hirondelles :
En imprimerie, les hirondelles sont des petits repères, généralement en forme d’angle droit, imprimés de façon discrète pour faciliter les repérages de montage lors des différents passages en machine (dans le cas d’une impression en couleur, la même feuille doit passer autant de fois qu’il y a de couleurs, il importe donc qu’elle soit parfaitement positionnée). Les hirondelles doivent être exactement superposées et leurs différents dessins permettent ce contrôle.
Par exemple, en quadrichromie, les hirondelles sont portées sur chacun des quatre films, afin de pouvoir superposer correctement les différentes encres.
Les hirondelles se trouvant toujours en dehors de la page proprement dite, elles sont éliminées avec les chutes de papier et ne sont donc jamais visibles. source
I
incunable :
Un incunable est, par convention, un livre imprimé en Europe avant le 1er janvier 1501.
in-folio :
L’in-folio est une forme de livre où la feuille imprimée a été pliée une fois, donnant ainsi deux feuillets, soit quatre pages. L'in-folio est plus ou moins grand, selon l'étendue de la feuille.
Aux XVIIᵉ siècle et au XVIIIᵉ siècle, les in-folio sont généralement des ouvrages de référence, fort volumineux (couramment environ 10kg par tome) et ont un format voisin de nos actuels papiers A3 (deux fois plus grand que la page habituelle des imprimantes de bureau). source
ISBN :
L'International Standard Book Number (ISBN) ou Numéro international normalisé du livre est un numéro internationalement reconnu, créé en 1970, identifiant de manière unique chaque édition de chaque livre publié postérieurement à l’introduction de l’ISBN, quel que soit son support. Cet identifiant pérenne est destiné à simplifier la gestion pour tous les intervenants de la chaîne du livre (éditeurs, imprimeurs, grossistes, libraires, bibliothèques). En 2007, le numéro ISBN est passé de 10 à 13 chiffres pour compatibilité avec le code-produit GTIN-134, base du code-barre universellement utilisé dans la distribution.
L'ISBN s'applique aux livres, quel que soit leur support : celui-ci peut être le support papier traditionnel ou les fichiers pour liseuse, par exemple (chaque forme donnant lieu à un numéro d'ISBN différent).
En revanche, les publications qui ne sont pas soumises au dépôt légal ne sont pas soumises à l'ISBN. source
interlettrage :
Espace entre les lettres
interlignage :
Espace entre les lignes
imposition :
Montage des pages d'un document avant le lancement de l'impression.
J
jaquette :
Protection qui recouvre parfois la couverture d’un livre. On y retrouve notamment le titre de l’ouvrage et le nom de l’auteur.
K
kerning :
Crénage en anglais.
L
lézarde :
Une lézarde est, en imprimerie, un effet de ligne blanche, plus ou moins droite, oblique ou brisée, occasionné par l'alignement fortuit d’espaces inter-mots. Ce défaut apparaît fréquemment avec les polices à chasse fixe, mais il peut se produire dans tous les cas.
ligature :
En typographie, une ligature est la fusion de deux ou trois graphèmes d’une écriture pour en former un nouveau, considéré ou non comme un caractère à part entière. C'est un des procédés possibles d’enrichissement du stock de graphèmes d’une langue. (exemples : æ, œ, &) source
ligne de base :
En typographie et manuscriture, la ligne de pied ou ligne de base, de l'anglais baseline, est la ligne sur laquelle la plupart des lettres reposent et au-dessous de laquelle s'étendent les jambages. source
M
macro-typographie :
Relation des blocs de texte par rapport aux bloc d'image et blancs tournant dans la page.
manicule :
Nom d’un signe en forme de main à l’index dressé, tracé en marge d’un manuscrit pour attirer l’attention du lecteur sur un passage. ☜
marges de pied :
Marges inférieures
marges de tête :
Marges supérieures
micro-typographie :
Méthodes permettant d'atteindre une meilleure lisibilité du texte en jouant sur des paramètres comme entre autres l'interlettrage et l'interlignage.
monochromie :
Impression en une seule couleur.
N
nouvelle :
Texte trop court pour être considéré comme un roman.
O
offset :
L'offset (de l'anglais to set off, reporter) est un procédé d'impression qui est en fait une amélioration de son ancêtre, la lithographie, par le remplacement de la pierre lithographique par une plaque cintrable, adaptée à un cylindre, et l'ajout d'un blanchet autour d'un cylindre porte-blanchet (ou cylindre offset), entre le cylindre porte-plaque et le papier. Le procédé offset est actuellement le procédé majeur d'impression professionnelle. source
orpheline :
Une orpheline est la première ligne d'un paragraphe apparaissant isolée en bas d'une page.
orthotypographie :
L’orthotypographie est l’ensemble des règles qui permettent d’écrire de façon correcte, selon une norme établie, à l’aide de types (caractères). C’est donc l’ensemble des règles de l’orthographe des mots et des règles typographiques (utilisation des majuscules et des minuscules, des espacements, de la ponctuation, de l’italique, etc.). source
P
pages liminaires :
Pages placées au début d'un ouvrage, avant le texte. Elles ne sont généralement pas chiffrées. Elles comprennent la plupart du temps les gardes, le faux-titre, le titre, et la dédicace. Parfois, elles incluent la préface ou l'introduction, et une table des matières, lorsque celles-ci ne sont pas chiffrées ni paginées en chiffres romains. source
petit fond :
Marges intérieures
pied de mouche :
Caractère ¶ marquant la fin d'un paragraphe.
piqûre à cheval :
Reliure par agrafage des cahiers.
point :
Le point est une ancienne unité de longueur (cf. pied du Roi), qui vaut généralement 1⁄1 728 pied, soit environ 0,188 mm. Le pied est donc divisé en 12 pouces, eux-mêmes divisés en 12 lignes de 12 points. Le point typographique est l’unité de mesure principale de l’imprimerie et la typographie. Sa valeur a varié du simple au double au fil du temps. source
post-incunable :
Un post-incunable est, en France et ailleurs en Europe, un ouvrage imprimé après le 31 décembre 1500 et avant 1530-40. La rupture temporelle entre les incunables et les post-incunables est arbitraire, mais d’importants développements technologiques dans le domaine de l’édition marquent les décennies 1500-1540. La période est aussi marquée par une centralisation des ateliers d’impression dans les villes et l'émergence d'une économie de marché du livre à l'échelle du continent. source
puce :
La puce ( • ) est un symbole typographique qui sert à structurer ou mettre en valeur des énumérations. Elle est également utilisée comme signe pour marquer la fin d’un article. La puce prend le plus souvent la forme d’un point épais. source
Q
quadrichromie :
(ou quadri en abrégé) Impression d'une image en quatre couleurs selon le principe de la synthèse soustractive : cyan, magenta, jaune et noir.
queue :
Tranche inférieure d'un livre.
R
recto :
Première page d'un feuillet (du latin Folio Recto)
réglure de parchemin :
Préparation d'une page du temps des moines copistes. L'opération consistait à déterminer les marges et à tracer à la pointe sèche ou à la mine de plombs les lignes allant accueillir le texte manuscrit.
S
surfaçage :
Ajout d'un vernis ou pelliculage sur toute la surface de l'imprimé.
T
tête :
Tranche supérieure d'un livre.
teinté dans la masse :
Un papier teinté dans la masse est un papier dont la fibre a été coloré, il n'a pas été imprimé une couleur à posteriori pour lui donner sa teinte.
tirage :
Quantité d'exemplaires imprimés
trame :
Nombre de lignes au pouce (2,4 cm) déterminant la finesse et la qualité de l'impression.
traits de coupe :
Repères prévus pour la coupe au massicot.
typomètre :
Le typomètre est une règle graduée sur un côté en millimètres et, de l’autre côté, en points typographiques. Le typomètre est utilisé dans tous les métiers de l’imprimerie. Les typomètres plus perfectionnés peuvent également mesurer l’interlignage, l’épaisseur des filets, la force de corps, la valeur d’un grisé… Le typomètre sert donc à reproduire une mise en pages en mesurant tous ses éléments. source
U
V
verso :
Seconde page d'un feuillet (du latin Folio Verso)
veuve :
Une ligne veuve est la dernière ligne d'un paragraphe apparaissant isolée en haut d'une page.
volumen :
Le volumen (mot latin signifiant « chose enroulée ») est un livre à base de feuilles de papyrus collées les unes aux autres et qui s'enroule sur lui-même. Il a été créé en Égypte vers 3000 av. J.-C. Le texte est rédigé en colonnes parallèles assez étroites. C'est le support du texte par excellence durant les trente siècles précédant notre ère, d'abord en Égypte, puis dans tout le monde méditerranéen. Il sera ensuite progressivement remplacé par le codex. source
W
X
xylographie :
La xylographie est un procédé de reproduction multiple d'une image sur un support plan, papier ou tissu, en utilisant la technique de la gravure sur bois, ou xylogravure, comme empreinte pouvant être reproduite par impression, à meilleur prix que le travail réalisé à la main par des copistes. Ce terme tend à être utilisé pour désigner les gravures produites avant la découverte et la diffusion de l'imprimerie. On nomme parfois xylographes les estampes produites en xylographie antérieures à 1500. L'image reproduite peut être celle d'un texte. source