Architecture du livre, proportions, styles et grilles
Powers of Ten, Charles & Ray Eames, 1977
L'architecture du livre
Les pages liminaires
On compte parmi les pages liminaires : la page de titre, le sommaire, la table des matières, la liste des tableaux, la liste des figures, la liste des abréviations et des sigles, la préface, la dédicace, l’épigraphe, les remerciements, l’avant-propos et l’avertissement. Ces pages sont paginées en chiffres romains, généralement en petites capitales. Toutefois, certaines de ces pages, même si elles sont comptées dans la numérotation, ne comportent pas de folio (numéro de page). Ces pages sont la page de titre principal et les autres pages qui commencent par un titre important (Table des matières, par exemple). Toutes les pages liminaires précèdent le texte principal, qui commence avec l’introduction et qui, lui, est paginé en chiffres arabes à partir de 1.
Selon le type de document et son ampleur, certaines pages liminaires sont facultatives et d’autres, obligatoires. Par exemple, un rapport inclut habituellement une page de titre, une table des matières, une liste des tableaux, une liste des figures et une liste des abréviations et des sigles. Il contient généralement un sommaire et il peut ou non inclure une préface, une page de dédicace, une page de remerciements et un avant-propos. Dans un travail de grande envergure, par exemple une monographie ou une thèse, on retrouve habituellement toutes ces pages sauf la préface, et parfois une épigraphe. Dans un travail de plus petite envergure, les pages liminaires essentielles sont la page de titre, le sommaire, la table des matières et les diverses listes. Enfin, lorsque l’auteur veut attirer l’attention du lecteur sur un point particulier, il peut ajouter une page d’avertissement. source
Les copains, Jules Romain, Club Français du Livre, 1953, maquette de Felix Vermot (Massin)
Petite histoire de la grille
Jan Tschichold, grid system
Ratio induit par le nombre d'or (simplifié par la règle des 2/3 pour la composition de grille)
Une vidéo décryptant le processus de construction géométrique d'une affiche de Jan Tschichold
Le Corbusier, Le Modulor, 1946
Normalisation des formats, exemple : la norme DIN 476 établi d'après Walter Portsmann en 1922. Pour une idée de la variété des normes vous pouvez regarder ce site qui en recense une bonne partie.
Max Bill, Konkrete kunst, 1944
Die Neue Grafik, Karl Gestner & Marcu Kutter, 1958
Josef Müller-Brockmann, Attention cyclistes, 1958
Josef Müller-Brockmann, années 1950
Josef Müller-Brockmann,Beethoven, Zürich Tonhalle,1955-1957
Josef Müller-Brockmann, Les problèmes d'un artiste graphique, 1961
Josef Müller-Brockmann,Grid systems in graphic design, 1981
Armin Hofmann, Manuel de création Graphique, 1960
Armin Hofmann, Reduktion Ethik Didaktik Manuel de création Graphique, p.22, 1960
Armin Hofmann
Jean Widmer, années 70
Norm, Dimension of Two, 2020, travail réalisé pour leur exposition It's Not Complicated. Consultable en ligne ici
La grille de ligne de base
La grille de ligne de base est calculée selon une valeur d'interlignage. Cela permet de forcer le lignes de texte courant à s'aligner sur cette grille. De la sorte, le texte sera aligné d'une colonne à l'autre et d'une page à l'autre. Lorsque l'on utilise la grille de ligne de base cela implique de déterminer une valeur d'interlignage unique à travers l'ensemble du document.
Fanette Mellier, Serie graphique - connaître et pratiquer le design graphique au collège, 2015 source
En pratique
Damien et Claire Gautier, Mise en page(s), etc. — Manuel, éd. Pyramyd, 2009.
Grille à 3 colonnes
Grille à 12 colonnes
Grille à colonnes multiples (3 + 6)
Identité du BRASS, 2014, La villa Hermosa
Helmo, Jazzdoor, 2011
Helmo, Jazzdoor, 2012
Studio Rousset-Templier, Variations épicènes, 2020
Kaserne Basel identitie, Claudia Basel, 2018
Styles, styles imbriqués
Thomas Bizzarri & Alain Rodriguez
Quelques recommandations dans un travail de composition typographique
L'interlignage : Afin de trouver un bonne équilibre dans le gris typographique, en fonction du caractère choisi, de sa taille, on choisira une valeur d'interlignage entre 125% et 145% supérieure à la valeur du corps du texte interligné.
Exemple : EBgaramond corps 11pts ⟶ (11÷100)×130 = 14,3pts d'interlignage
La longueur d'une ligne ne devrait idéalement pas dépasser 66 caractères.
Une grille modulaire ne peut être envisagée sans tenir compte du texte qui y prendra place. La hauteur des modules doit être équivalente à un nombre entier de ligne de texte, l'intervalle entre deux modules étant lui aussi équivalent à une ou plusieurs lignes de textes. C'est cette sur cette grille de base que tous les éléments texte s'alignent. Selon le corps, l'interlignage est multiple de l'interlignage de base (appelé aussi pas de la grille). Images, filets et autres attributs graphiques s'alignent aussi sur cette grille en préférant un alignement optique en tête sur les ascendantes des lignes de texte avoisinantes
Damien Gautier, Mise en pages, etc., éd. pyramide, p.142
Lexique de l'édition et de l'impression
A
aplat :
Impression de teinte sans dégradé et sans trame.
approche de paire :
Voir crénage
B
BAT (Bon À Tirer) :
Accord du client, par l'apposition de sa signature, sur une épreuve numérique pour le lancement de l'impression définitive.
belle page :
Première page d'un feuillet (qui se retrouve donc à droite dans l'édition).
bichromie :
Impression en deux couleurs.
blanchet :
Le blanchet est un élément déterminant dans le procédé d'impression offset. Il est réalisé avec un matériau caoutchouteux et s'interpose entre le cylindre porte-plaque et le papier. Il reçoit l'encre de la plaque et la transfère sur le papier. Le papier passe entre le cylindre porte-blanchet et le cylindre de contre-pression. source
bourdon :
En typographie, le bourdon est un oubli de lettres, de mots, de paragraphes, voire de pages entières. source
C
cadratin :
Le cadratin, en typographie, est une unité de mesure de longueur des espaces. Sa traduction anglaise em (de la lettre M) est utilisée comme symbole de l'unité. Cadratin vient du latin cadratus, qui signifie « carré ». source
cahier :
Pages résultant du pliage d'une feuille.
capitale :
Lettre majuscule
cellule :
Élément d'un tableau
chaîne graphique :
La chaine graphique est une expression, communément employée dans l'industrie graphique, pour désigner l'ensemble des professions qui interviennent de la conception à la finalisation d'un produit graphique qui sera produit à de multiples exemplaires par un procédé d'impression. source
chemin de fer :
La mise à plat ordonnée de l'ensemble des pages de l'édition. C'est le plan qui vous permet d'avoir une vue d'ensemble du déroulé de votre travail de mise en page.
cheminée :
Lézarde formant une ligne verticale dans un bloc de texte.
codex :
Un codex (pluriel : codices) est un cahier formé de pages manuscrites reliées ensemble en forme de livre. Cet ancêtre du livre moderne a été inventé à Rome durant le IIe siècle av. J.-C. et s'est répandu à partir du Ier siècle, pour progressivement remplacer le rouleau de papyrus (le volumen) grâce à son faible encombrement, son coût modéré, sa maniabilité et la possibilité qu'il offre d'accéder directement à n'importe quelle partie du texte. source
coquille :
Faute de frappe
crénage :
Le crénage, ou approche de paire (kerning en anglais), est l'ajustement de l'espacement entre les paires de lettres d'une police de caractères à chasse variable. Dans une police bien crénée, l'espacement optique entre deux lettres est identique, quelle que soit la paire de lettres considérée. Dans une fonte de caractère créée dans les règles de l'art, le crénage est fait manuellement par le fondeur pour toutes les paires de caractères une à une. Dans le cas contraire, les logiciels de gestion de fonte peuvent le faire automatiquement, mais cela donne un moins bon résultat.
Les paires de caractères doivent être testées et réglées dans les deux combinaisons possibles (par exemple, « ab » et « ba »), l'espacement à droite et à gauche de chaque caractère étant souvent différent en fonction de sa forme.
Enfin, certaines lettres peuvent se toucher comme les doubles t, double f ou fi (tt, ff, fi) : ce sont les ligatures esthétiques. source
cul de lampe :
En typographie, un cul-de-lampe est un ornement placé en bas d'une page de fin de chapitre ou de livre. Il prend généralement la forme d’un triangle composé d'un dessin abstrait ou imagé comme avec le fleuron typographique. Le cul-de-lampe désigne aussi l'arrangement décoratif d'un texte qui va en diminuant, d'une ligne à l'autre, jusqu'à ne plus former qu'une pointe sur la dernière ligne. source
D
drapeau :
Travail des textes non justifiés afin d'équilibrer les différentes lignes de blocs de texte dans le but d'en améliorer la lisibilité.
E
encartage :
L'Encartage c'est l'insertion d'un cahier dans un autre.
esperluette :
L’esperluette ou esperluète (nom féminin), également appelée éperluette, perluette, perluète, « et » commercial ou « et » américain — en anglais : ampersand —, désigne le logogramme &. Elle résulte de la ligature des lettres de la conjonction de coordination « et » et possède la même signification. source
ex-libris :
Un ex-libris (du latin ex libris meis, « faisant partie de mes livres »), est une inscription à l'intérieur d'un livre, par laquelle le propriétaire marque nommément sa possession. L'ex-libris peut prendre la forme d'un tampon, d'un cachet, etc.
Par métonymie, un ex-libris désigne une vignette artistique collée à l'intérieur d'un livre, mentionnant éventuellement le nom du propriétaire, ses armes, sa devise. Cette vignette peut être une gravure personnalisée qu'un collectionneur colle sur le contre-plat (l'intérieur de la couverture) ou sur la page de garde de ses livres, comme marque d'appartenance. source
ex-dono :
Un ex-dono est une inscription indiquant qu'un objet, souvent un livre, a été donné à celui chez qui on le trouve. L'inscription n'est pas forcément de la main du donateur, contrairement à un autographe ou d'une dédicace (ou plus précisément d'un envoi). C'est donc une marque de provenance, tout comme l'ex-libris. source
F
façonnage :
Ensemble des opérations de fabrication du livre : pliage, assemblage, couture, encollage, grecquage, pelliculage, etc.
faux-titre :
Le faux-titre ou avant-titre (aussi orthographié faux titre ou avant titre), également appelé première page de titre, est la première page imprimée d'un livre.
Le faux-titre contient uniquement le titre de l'ouvrage et est différent de la page de titre qui elle contient également le sous-titre de l'œuvre, le nom de l'auteur, et parfois d'autres informations1.
En occident, il est imprimé sur la première des pages impaires, dites belles pages2 et généralement placé après une page de garde et avant la page de titre. Son contenu se place suivant la répartition normale des blancs : quatre dixièmes en tête et six dixième en pieds3et ne porte pas de folio.
Au verso du faux-titre, cette page reste le plus souvent blanche, mais on y trouve aussi la liste des ouvrages du même auteur. source
feuillet :
Partie d'une feuille de papier contenant deux pages : le recto et le verso (10 feuillets = 20 pages).
filet :
En typographie, un filet est un trait de taille et de graisse variables qui accompagne les éléments de texte ou les images pour les mettre en valeur et les différencier, pour créer des tableaux et des encadrés, pour séparer des colonnes. Il marque aussi la fin d'un chapitre ou sert simplement d'élément décoratif dans la composition. En informatique personnelle, il est souvent confondu à tort avec la commande « souligné ». source
fleuron :
En imprimerie, un fleuron est une vignette typographique en forme de fleur ou de feuille stylisées, ornant le titre ou les blancs d'une composition. Cet ornement typographique sert aussi de cul-de-lampe pour marquer la fin d'un chapitre du livre.
En reliure, le fleuron est l'ornement qu'on retrouve au dos d'un livre et la marque de l'imprimeur. C'est aussi le nom du fer servant à graver cet ornement. source
folio :
Numérotation des pages. Folio en latin signifie Feuillet.
fond perdu :
Espace hors format disparaissant lors de la coupe finale. le fond perdu permet entre autre de laisser en débord des images.
format fini :
C'est le format obtenu après toutes les opérations de façonnage.
G
gaufrage papier :
Le gaufrage papier est la forme en relief sur le papier avec ou sans impression.
glose :
Une glose est un commentaire linguistique ajouté dans les marges ou entre les lignes d'un texte ou d'un livre, pour expliquer un mot étranger ou dialectal, un terme rare. source
glossaire :
Un glossaire est proprement une « collection de gloses », c'est-à-dire (au sens premier) une liste de définitions explicitant des termes obscurs ou anciens. Le terme glossaire est souvent confondu avec lexique (une indexation de lemmes). source
gouttière :
L'espace entre 2 colonnes
grand fond :
Marges extérieures
grecquage :
Le grecquage est une des étapes du processus de la reliure. Elle consiste à entailler sur le dos du volume à l'aide d'une scie à main. Ces entailles recevront les nerfs qui ne seront dès lors plus saillants par rapport au dos des cahiers. source
graisse d'un caractère :
L'épaisseur du tracé d'un caractère (Bold, Regular, Light, etc.)
grammage :
Poids d'une feuille par mètre carré, épaisseur du papier.
grep :
Un programme créé dans les années 70, pour les systèmes d’exploitation Unix. Utilisé pour la recherche et le filtrage de chaînes de caractères. Selon certaines sources, ce terme est un raccourci de global regular expression print. La base historique, dit-on, serait une commande de l’éditeur Unix « ed »: g/RE/p. source
grille typographique :
Une grille typographique est une structure à deux dimensions, composée de séries d'axes verticaux et horizontaux se croisant. Elle est utilisée pour structurer un contenu. source
H
habillage (texte en) :
En typographie, l'habillage consiste à placer le texte composé autour d'une image : on dit qu'un texte « habille » une illustration quand, au lieu d'être composé sur la largeur de la colonne ordinaire, il épouse le contour — régulier ou irrégulier — d'une image (photographie, gravure) ou d'un élément graphique. source.
héliogravure :
L'héliogravure ou rotogravure est un procédé d'impression particulièrement adapté aux très longs tirages où une haute qualité de reproduction est exigée. L'héliogravure est aussi un procédé ancien et de très haute qualité et rareté pour les tirages photographiques d'art (procédé appelé aussi « héliogravure au grain »). L’héliogravure permet le transfert d'une image sur une plaque de cuivre grâce à une gélatine photosensible. C'est un procédé d'impression en creux, comme la gravure en taille-douce, et non en relief comme la gravure sur bois ou la typographie. Cela signifie que l’encre est retenue dans les creux de la forme imprimante, et non à sa surface. L’image est tramée selon une trame très fine et la gélatine insolée est reportée sur le cuivre, soumis à la morsure d’un acide. À la différence de la similigravure, où les parties claires se traduisent par des petits points en relief et les foncées par des points plus larges, ici les parties claires sont gravées légèrement et les parties sombres profondément. On utilise une encre très liquide et relativement transparente. La forme est un cylindre ; l’encre est déposée par des rouleaux encreurs et une racle enlève le surplus, l’encre demeurant dans les alvéoles. Sous la pression, l’encre se dépose sur le papier, donnant des gris plus ou moins denses selon l’épaisseur de l’encre déposée. La trame n’est pas visible, contrairement à la similigravure. Les noirs sont très profonds là où la couche d’encre est épaisse, alors qu’elle est très fine dans les parties claires. source
hirondelles :
En imprimerie, les hirondelles sont des petits repères, généralement en forme d’angle droit, imprimés de façon discrète pour faciliter les repérages de montage lors des différents passages en machine (dans le cas d’une impression en couleur, la même feuille doit passer autant de fois qu’il y a de couleurs, il importe donc qu’elle soit parfaitement positionnée). Les hirondelles doivent être exactement superposées et leurs différents dessins permettent ce contrôle.
Par exemple, en quadrichromie, les hirondelles sont portées sur chacun des quatre films, afin de pouvoir superposer correctement les différentes encres.
Les hirondelles se trouvant toujours en dehors de la page proprement dite, elles sont éliminées avec les chutes de papier et ne sont donc jamais visibles. source
I
incunable :
Un incunable est, par convention, un livre imprimé en Europe avant le 1er janvier 1501.
in-folio :
L’in-folio est une forme de livre où la feuille imprimée a été pliée une fois, donnant ainsi deux feuillets, soit quatre pages. L'in-folio est plus ou moins grand, selon l'étendue de la feuille.
Aux XVIIᵉ siècle et au XVIIIᵉ siècle, les in-folio sont généralement des ouvrages de référence, fort volumineux (couramment environ 10kg par tome) et ont un format voisin de nos actuels papiers A3 (deux fois plus grand que la page habituelle des imprimantes de bureau). source
ISBN :
L'International Standard Book Number (ISBN) ou Numéro international normalisé du livre est un numéro internationalement reconnu, créé en 1970, identifiant de manière unique chaque édition de chaque livre publié postérieurement à l’introduction de l’ISBN, quel que soit son support. Cet identifiant pérenne est destiné à simplifier la gestion pour tous les intervenants de la chaîne du livre (éditeurs, imprimeurs, grossistes, libraires, bibliothèques). En 2007, le numéro ISBN est passé de 10 à 13 chiffres pour compatibilité avec le code-produit GTIN-134, base du code-barre universellement utilisé dans la distribution.
L'ISBN s'applique aux livres, quel que soit leur support : celui-ci peut être le support papier traditionnel ou les fichiers pour liseuse, par exemple (chaque forme donnant lieu à un numéro d'ISBN différent).
En revanche, les publications qui ne sont pas soumises au dépôt légal ne sont pas soumises à l'ISBN. source
interlettrage :
Espace entre les lettres
interlignage :
Espace entre les lignes
imposition :
Montage des pages d'un document avant le lancement de l'impression.
J
jaquette :
Protection qui recouvre parfois la couverture d’un livre. On y retrouve notamment le titre de l’ouvrage et le nom de l’auteur.
K
kerning :
Crénage en anglais.
L
lézarde :
Une lézarde est, en imprimerie, un effet de ligne blanche, plus ou moins droite, oblique ou brisée, occasionné par l'alignement fortuit d’espaces inter-mots. Ce défaut apparaît fréquemment avec les polices à chasse fixe, mais il peut se produire dans tous les cas.
ligature :
En typographie, une ligature est la fusion de deux ou trois graphèmes d’une écriture pour en former un nouveau, considéré ou non comme un caractère à part entière. C'est un des procédés possibles d’enrichissement du stock de graphèmes d’une langue. (exemples : æ, œ, &) source
ligne de base :
En typographie et manuscriture, la ligne de pied ou ligne de base, de l'anglais baseline, est la ligne sur laquelle la plupart des lettres reposent et au-dessous de laquelle s'étendent les jambages. source
M
macro-typographie :
Relation des blocs de texte par rapport aux bloc d'image et blancs tournant dans la page.
manicule :
Nom d’un signe en forme de main à l’index dressé, tracé en marge d’un manuscrit pour attirer l’attention du lecteur sur un passage. ☜
marges de pied :
Marges inférieures
marges de tête :
Marges supérieures
micro-typographie :
Méthodes permettant d'atteindre une meilleure lisibilité du texte en jouant sur des paramètres comme entre autres l'interlettrage et l'interlignage.
monochromie :
Impression en une seule couleur.
N
nouvelle :
Texte trop court pour être considéré comme un roman.
O
offset :
L'offset (de l'anglais to set off, reporter) est un procédé d'impression qui est en fait une amélioration de son ancêtre, la lithographie, par le remplacement de la pierre lithographique par une plaque cintrable, adaptée à un cylindre, et l'ajout d'un blanchet autour d'un cylindre porte-blanchet (ou cylindre offset), entre le cylindre porte-plaque et le papier. Le procédé offset est actuellement le procédé majeur d'impression professionnelle. source
orpheline :
Une orpheline est la première ligne d'un paragraphe apparaissant isolée en bas d'une page.
orthotypographie :
L’orthotypographie est l’ensemble des règles qui permettent d’écrire de façon correcte, selon une norme établie, à l’aide de types (caractères). C’est donc l’ensemble des règles de l’orthographe des mots et des règles typographiques (utilisation des majuscules et des minuscules, des espacements, de la ponctuation, de l’italique, etc.). source
P
pages liminaires :
Pages placées au début d'un ouvrage, avant le texte. Elles ne sont généralement pas chiffrées. Elles comprennent la plupart du temps les gardes, le faux-titre, le titre, et la dédicace. Parfois, elles incluent la préface ou l'introduction, et une table des matières, lorsque celles-ci ne sont pas chiffrées ni paginées en chiffres romains. source
petit fond :
Marges intérieures
pied de mouche :
Caractère ¶ marquant la fin d'un paragraphe.
piqûre à cheval :
Reliure par agrafage des cahiers.
point :
Le point est une ancienne unité de longueur (cf. pied du Roi), qui vaut généralement 1⁄1 728 pied, soit environ 0,188 mm. Le pied est donc divisé en 12 pouces, eux-mêmes divisés en 12 lignes de 12 points. Le point typographique est l’unité de mesure principale de l’imprimerie et la typographie. Sa valeur a varié du simple au double au fil du temps. source
post-incunable :
Un post-incunable est, en France et ailleurs en Europe, un ouvrage imprimé après le 31 décembre 1500 et avant 1530-40. La rupture temporelle entre les incunables et les post-incunables est arbitraire, mais d’importants développements technologiques dans le domaine de l’édition marquent les décennies 1500-1540. La période est aussi marquée par une centralisation des ateliers d’impression dans les villes et l'émergence d'une économie de marché du livre à l'échelle du continent. source
puce :
La puce ( • ) est un symbole typographique qui sert à structurer ou mettre en valeur des énumérations. Elle est également utilisée comme signe pour marquer la fin d’un article. La puce prend le plus souvent la forme d’un point épais. source
Q
quadrichromie :
(ou quadri en abrégé) Impression d'une image en quatre couleurs selon le principe de la synthèse soustractive : cyan, magenta, jaune et noir.
queue :
Tranche inférieure d'un livre.
R
recto :
Première page d'un feuillet (du latin Folio Recto)
réglure de parchemin :
Préparation d'une page du temps des moines copistes. L'opération consistait à déterminer les marges et à tracer à la pointe sèche ou à la mine de plombs les lignes allant accueillir le texte manuscrit.
S
surfaçage :
Ajout d'un vernis ou pelliculage sur toute la surface de l'imprimé.
T
tête :
Tranche supérieure d'un livre.
teinté dans la masse :
Un papier teinté dans la masse est un papier dont la fibre a été coloré, il n'a pas été imprimé une couleur à posteriori pour lui donner sa teinte.
tirage :
Quantité d'exemplaires imprimés
trame :
Nombre de lignes au pouce (2,4 cm) déterminant la finesse et la qualité de l'impression.
traits de coupe :
Repères prévus pour la coupe au massicot.
typomètre :
Le typomètre est une règle graduée sur un côté en millimètres et, de l’autre côté, en points typographiques. Le typomètre est utilisé dans tous les métiers de l’imprimerie. Les typomètres plus perfectionnés peuvent également mesurer l’interlignage, l’épaisseur des filets, la force de corps, la valeur d’un grisé… Le typomètre sert donc à reproduire une mise en pages en mesurant tous ses éléments. source
U
V
verso :
Seconde page d'un feuillet (du latin Folio Verso)
veuve :
Une ligne veuve est la dernière ligne d'un paragraphe apparaissant isolée en haut d'une page.
volumen :
Le volumen (mot latin signifiant « chose enroulée ») est un livre à base de feuilles de papyrus collées les unes aux autres et qui s'enroule sur lui-même. Il a été créé en Égypte vers 3000 av. J.-C. Le texte est rédigé en colonnes parallèles assez étroites. C'est le support du texte par excellence durant les trente siècles précédant notre ère, d'abord en Égypte, puis dans tout le monde méditerranéen. Il sera ensuite progressivement remplacé par le codex. source
W
X
xylographie :
La xylographie est un procédé de reproduction multiple d'une image sur un support plan, papier ou tissu, en utilisant la technique de la gravure sur bois, ou xylogravure, comme empreinte pouvant être reproduite par impression, à meilleur prix que le travail réalisé à la main par des copistes. Ce terme tend à être utilisé pour désigner les gravures produites avant la découverte et la diffusion de l'imprimerie. On nomme parfois xylographes les estampes produites en xylographie antérieures à 1500. L'image reproduite peut être celle d'un texte. source
Y
Z
Warning: file_get_contents(content/cours-2/technique.md): failed to open stream: No such file or directory in /home/baptistepj/edition/content/cours-2/cours.php on line 27
Bibliographie
Grid System in graphic design, Joseph Müller-Brockmann, 1981
Manuel de création graphique, Armin Hofmann, 1965
Livre et typographie, Jan Tschichold, Paris, Allia, 1994, 4e éd.
Géométrie du design, Kimberly Elam, éd. Eyrolles, 2015
Meggs' History of Graphic Design, Philip B. Meggs, éd. Wiley, 2016
Vers une architecture du livre, Catherine de Smet, Lars Müller publishers, 2007
Que me demande-t-on, au juste? Si je pense avant de classer? Si je classe avant de penser? Comment je classe ce que je pense? Comment je pense quand je veux classer? [...] Tellement tentant de vouloir distribuer le monde entier selon un code unique; une loi universelle régirait l'ensemble des phénomènes: deux hémisphères, cinq continents, masculin et féminin, animal et végétal, singulier pluriel, droite gauche, quatre saisons, cinq sens, six voyelles, sept jours, douze mois, vingt-six lettres. Malheureusement ça ne marche pas, ça n'a même jamais commencé à marcher, ça ne marchera jamais. N'empêche que l'on continuera encore longtemps à catégoriser tel ou tel animal selon qu'il a un nombre impair de doigts ou des cornes creuses.
Georges Perec, Penser/Classer
Aby Warburg, l'Atlas Mnémosyne
Giulio Camillo, le théâtre de la mémoire
Le nom de la rose réalisé par Jean-Jacques Annaud d'après le roman d'Umberto Eco (1986)
La bibliothèque d'Umberto Eco
L'écriture
Image par Anne-Dauphine Borione
Les écritures spéculatives
Aaron Marcus, Noise Barrier, années 1970
Henri Michaux, Sans titre, 1954 | Alphabet (verso), 1927
Leon Ferrari, Untitled, 1962 | Escritura, 1976 | Escrituras, 1977
Jorge Luis Borges est un écrivain argentin né le 24 août 1899 à Buenos Aires et mort à Genève le 14 juin 1986. Ses œuvres dans les domaines de l’essai et de la nouvelle sont considérées comme des classiques de la littérature du xxe siècle.
Borges privilégie l’aspect fantastique du texte poétique, rejetant une écriture rationnelle, qu’il juge insuffisante et limitée. Une des influences majeures du réalisme magique latino-américain, Borges est aussi un écrivain universel dans lequel chacun peut se reconnaître. Son travail érudit, et à l’occasion délibérément trompeur (Tlön, Uqbar, Orbis Tertius), traite souvent de la nature de l’infini (La Bibliothèque de Babel, Le Livre de sable), de miroirs, de labyrinthes et de dérive (Le Jardin aux sentiers qui bifurquent), de la réalité, de l’identité ou encore de l’ubiquité des choses (La Loterie à Babylone).
sources
La nouvelle
La Bibliothèque de Babel est une nouvelle de l'écrivain Jorge Luis Borges publiée en 1941, puis en 1944 dans son célèbre recueil Fictions. Cette nouvelle est inspirée d'une nouvelle de l'écrivain, philosophe et mathématicien allemand Kurd Lasswitz intitulée La Bibliothèque universelle et publiée pour la première fois en 1904.
La nouvelle décrit une bibliothèque de taille gigantesque contenant tous les livres de 410 pages possibles (chaque page formée de 40 lignes d'environ 80 caractères) et dont toutes les salles hexagonales sont disposées d'une façon identique. Les livres sont placés sur des étagères comprenant toutes le même nombre d'étages et recevant toutes le même nombre de livres. Chaque livre a le même nombre de pages et de signes. L'alphabet utilisé comprend vingt-cinq caractères (vingt-deux lettres minuscules, l'espace, la virgule et le point; cette dernière précision est insérée dans le texte de la nouvelle sous forme d'une note de l'éditeur, censé en avoir reçu le manuscrit authentique).
Cette bibliothèque contient tous les ouvrages déjà écrits ainsi et tous ceux à venir parmi un nombre immense de livres sans aucun contenu lisible (puisque chaque livre peut n'être constitué que d'une succession de caractères ne formant rien de précis dans aucune langue).
Cette nouvelle, une métaphore de la littérature, est profondément influencée par la kabbale.
Selon Borges, ou plutôt le narrateur, la bibliothèque est immense mais non infinie car le nombre de combinaisons possibles est lui-même fini ; il ajoute qu'il est absurde de supposer qu'elle s'arrête quelque part, et postule qu'elle pourrait être cyclique, en se répétant sans cesse, et donc infinie ; il conclut son récit par : « le désordre apparent, se répétant, constituerait un ordre, l'Ordre. Ma solitude se console à cet élégant espoir. »
sources
Après avoir lu la nouvelle La Bibliothèque de Babel de Jorge Luis Borges, vous en exprimerez une transcription graphique. (Le .pdf de la nouvelle)
Pour cela, vous dégagerez des notions repérées dans le texte. Vous mettrez en place des principes graphiques faisant échos à ces notions. Il ne s'agit pas de mettre en page la nouvelle.
Le format fini de votre édition doit être de 125 × 210 mm
L'édition doit comporter au minimum de 40 pages.
L'impression intérieur est obligatoirement en noir. La couverture en revanche peut être en couleur.
Le texte, l'iconographie, les choix typographiques, de reliure et de papiers vous sont laissés absolument libres.
2 exemplaires de l'édition sont à réaliser (l'un pour vous, l'un pour le rendu).
Date de remise du travail (édition imprimée, dossier d'assemblage Indesign et courte note explicative) : 26 mars en début de cours
Ressources
Penser/classer, Georges Perec, Éd. du seuil, 1985
L'art de la mémoire, Frances A.Yates, Gallimard, NRF, 1975
Des Étoiles nouvelles. Quand la littérature découvre le monde, William Marx, Fayard, 2021
La Bibliothèque, la nuit, Alberto Manguel, Acte Sud, 2006
l'Atlas Mnémosyne, Aby Warburg avec une présentation de Roland Recht, L'Ecarquillé, 2012
Le théâtre de la mémoire, Giulio Camillo, Allia, 2001
L'homme et ses signes, Adrian Frutiger, Atelier Perousseaux, 1983
La Tour Peeters Benoît & Schuiten François, Casterman, 1987